Christopher & Johanna

La journée était calme, paisible et ensoleillé comme toujours à Palm Spring. En me levant ce matin-là, une envie de solitude m'envahissait. C'est pourquoi je me dirigeai vers notre petite étable pour aller chercher Spirit, mon étalon. Je montai rapidement sur Spirit et m'engageai dans un petit sentier légèrement sinueux. Plusieurs personnes se seraient surement égarés en allant par-là, mais moi, j'y allais souvent, alors je connaissais le sentier sur le bout de mes doigts. Rien ne pressait aujourd'hui, alors nous avançions à pas lent. Habituellement, j'adorais faire du galop, mais pas aujourd'hui, non aujourd'hui, j'avais besoin de calme. À mesure que nous progressions, Spirit s'étirait le cou et attrapait dans sa grosse gueule quelques baies sauvages sur le côté du sentier. Nous avançâmes pendant 10 minutes avant de finalement, entendre le grondement qui provenait de la chute qui se fracassait sur les rochers. Cette endroit et sans aucun doute celui que je préférais le plus dans tout Palm Spring. Je l'aimais parce que c'était très calme et qu'il n'y avait jamais vraiment beaucoup de monde. J'étais un garçon plutôt solitaire. Comme je ne donnais ma confiance à quasiment personne, je n'avais pas beaucoup d'amis, mais j'étais bien comme ça, dans ma solitude. Arrivant tout près de la berge du ruisseau, je sautai de mon cheval et le laissai libre. Je fut content lorsque je constatai que j'étais seul. J'aurais été disons, inconfortable s'il y aurait eu quelqu'un d'autre, car tout le monde à Palm Spring se parle, et puis moi, je n'aime pas particulièrement parler aux inconnus. Retirant mes chaussures, je m'approchai du ruisseau et y plongeai mes pieds dans l'eau tiède. Prenant appui sur une petite roche, j'y posai mes fesses et contemplai la chute devant moi. Soudainement, je repensai à Katherine, que j'avais rencontré quelques jours plus tôt. Au début, elle avait été si méchante avec moi, puis tout à coup, super gentille. Il y avait eu quelque chose en elle qui m'avais poussé à me confessé, ça m'avais profondément troublé. Et puis comme ça, sans aucune raison, elle m'avais embrassé. Ça avait été étrange, mais finalement j'avais aimé ça. La question était ; pourquoi m'avais-je ouvert si facilement à une inconnue, jusqu'à poser des gestes que je n'avais jamais osés faire? Ma question allait sans doute rester sans réponse pour l'éternité, mais je m'en fichais un peu.. De toute façon, je ne l'avais pas revu depuis, alors je ne savais pas ce qui en était à propros de notre relation, du moins, s'il y en avait une. J'étais complètement perdu dans mes pensés, au point que je ne remarquai pas la petite tête blonde qui s'approchait.